Un jour de rangement, regarder longuement le parasol vert posé dans le coin de la terrasse, tout neuf, encore bien plié dans son emballage, et dont on ne se sert pas car il est trop grand.

Souffler en se disant que, quand même, c’est bien dommage et qu’il faudrait le donner à quelqu’un qui aurait un jardin, qui aurait besoin d’un nouveau parasol, ou qui n’aurait pas de parasol, et qui en plus aimerait le vert, et qui aurait de la place…

Entendre alors la gentille voisine qui est dans son jardin. Au mépris des convenances, de jardin à jardin, l’interpeler.

- Bonjour ! Vous n’auriez pas besoin d’un parasol ?
- Oh oui !
- Et bien j’en ai un, là. (Montrer le parasol). Vous le voulez ?
- … Euh…. Mais oui, pourquoi pas ? Merci mais…
- Venez donc le chercher !

Un autre jour, alors qu’on est en train de se reposer dans le jardin, en rêvant à la belle promenade qu’on a faite dans le vent le long de la mer couleur d’émeraude, entendre sonner. Ouvrir à la gentille voisine. Elle est aussi peintre et apporte une toile superbe montrant une belle vague verte qui tente de suivre le vent.

- C’est pour vous remercier pour le parasol.

Aller chez Emmaüs apporter deux grands sacs de vêtements qu’on ne met plus.
Pendant qu’un compagnon va vider les sacs, remarquer un joli panier en osier qui pourrait servir quand on va aux Olivades chercher les légumes.
Quand il revient, lui demander le prix.
Il prend le panier, le tend et dit : « Allez, emmène-le. ».
Dire mille fois merci.